by Alexandre Montenon

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Par Alexandre Montenon
Rédacteur

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Faut-il proposer des tarifs de rédaction web à l’heure ?

Temps de lecture : 8 minutes

Par Alexandre Montenon
Rédacteur

Personnellement, je n’ai jamais aimé que l’on me facture une prestation à l’heure. Parce que c’est très abstrait, je trouve.

Une personne facture 50 euros de l’heure. Qu’est-ce qui va me dire qu’elle n’a pas mis moins de temps que prévu pour faire le travail ? Qu’est-ce qui va me dire qu’elle me facture le temps réel ?

Facturer à l’heure pour un article de 300 mots, j’en connais qui le font. Une de mes anciennes collaboratrices facture par exemple 30 euros de l’heure, pour ce volume de mots.

Alors qu’en moyenne, on peut rédiger 600 mots sur une heure, pour un article optimisé SEO de A à Z.

Tu saisis la nuance ?

Bref, je ne facture jamais à l’heure, sauf pour l’intégration de contenu (où là, c’est surtout une question de timing : tu ne sais pas combien de temps tu vas mettre à réaliser la prestation).

Mais si tu tiens vraiment à facturer à l’heure, je vais t’aider ici à mieux comprendre le tarif du rédacteur web !

La facturation à l’heure, c’est quoi ?

De manière assez peu originale, la facturation c’est le fait de facturer tes clients en fonction du nombre d’heures passées sur la mission. Littéralement, factuellement et sans grande surprise.

MAIS. Comme tout dans la vie, la tarification est comme un iceberg : elle a une face cachée. Et seul toi peut la découvrir. Par exemple, comment savoir à combien tu factures une heure de travail ? En fonction de la mission ? De l’humeur ? De la tête du client ?

En réalité, tout dépend de toi et de ta vision des choses. Dans les limites du raisonnable, bien sûr. Alors voici un petit guide pour t’aider à tout comprendre :

  • Comment facturer à l’heure
  • Les avantages de cette facturation
  • Les inconvénients

Comment facturer à l’heure ?

Pour commencer, tu vas devoir déterminer ton salaire par heure. Ton taux horaire. Celui que tu penses valoir. Et ne sois pas modeste ! Mais un peu quand même.

Ton taux horaire donne à tes clients une idée de la qualité de ton travail. Par exemple, si tu vois un extracteur à jus dernier cri vendu à 20€, tu vas te dire qu’il y a baleine sous gravillons. Par sécurité, tu ne vas pas l’acheter.

Alors que s’il est à 100€, ça file dans le panier ! Eh bien c’est exactement pareil pour la production de contenus rédactionnels.

Que ce soit une rédaction de fiches produits, une optimisation SEO du référencement naturel du contenu d’un site web sur les moteurs de recherche ou la mise au point d’une stratégie éditoriale, c’est à toi de déterminer ton taux horaire.

Tu peux le fixer en fonction de plusieurs critères et facteurs. À toi de faire ta propre hiérarchie !

Adapter ton taux horaire à ta légitimité

Ta légitimité a un lien direct avec la qualité de ton travail. Elle peut s’acquérir par :

  • La formation en rédaction : universitaire ou sur internet
  • L’expérience : si tu exerces le métier depuis longtemps

Autrement dit, ce n’est pas parce que tu n’as pas un Bac+5 en webmarketing et rhétorique de vente, que tes tarifs seront toujours bas. Parfois, les rédacteurs web qui n’ont pas fait d’études dans le domaine sont meilleurs que les diplômés !

Alors bien évidemment, il n’existe pas de barème universel qui te permette de calculer combien ton travail vaut par heure. Mais à force de tâtonner et au fur-et-à mesure des missions, tu vas finir par trouver le taux qui te correspond. Ça peut être 20€ par heure, 30€, 50… Le choix t’appartient !

Modifier ton salaire selon les exigences client

Même si ton tarif reflète ta légitimité, tu peux bien sûr baisser ou monter ton salaire en fonction du client que tu as en face de toi.

Quelles sont ses attentes ? Quelle est la qualité rédactionnelle demandée ? Et les délais ? Tu peux adapter ton taux horaire en fonction de la personne que tu as en face.

Par exemple, si un client souhaite avoir des contenus textuels très pointus et techniques, en seulement quelques jours, libre à toi de gonfler les prix ! Mais pas trop non plus, ce serait bête de passer pour un escroc.

Tout simplement, ton client a le droit de choisir 2 qualificatifs pour sa conception-rédaction de pages web, parmi les 3 suivants :

  • Pas cher
  • Rapide
  • Qualitatif

Impossible d’avoir les 3 à la fois !

Un petit conseil :

Quand tu fixes ton taux horaire, n’oublie pas la partie “Recherches”. Certains articles nécessitent plus de temps sur un moteur de recherche que sur la rédaction d’articles pertinents. Prend tout en compte, si tu ne veux pas travailler à perte.

Proposer un taux horaire en fonction de la mission

La suite logique : si tu adaptes les tarifs au client et à ta qualité de rédacteur indépendant, tu les adaptes aussi à la mission de rédaction de textes.

Très clairement, si on te demande des fiches produits de 300 mots en te fournissant toutes les informations techniques et sans demander d’optimisation sémantique du champ lexical, tu ne vas pas demander 75€ de l’heure.

Renseigne-toi donc sur le niveau de complexité de la mission : l’article est adressé à qui ? Des professionnels d’un secteur d’activité pointu, ou des internautes “lambdas” comme toi et moi ? Qu’en est-il du style rédactionnel ? Le contenu SEO est digne d’un journaliste web, ou ta culture générale te suffit ?

Il est aussi important de prendre en compte l’accessibilité des sources pour rédiger l’article. Tout est dispo en quelques clics sur Google ? Ou la rédaction professionnelle de l’article de blog va-t-elle nécessiter une journée entière à la bibliothèque du coin ?

Enfin, tu peux gonfler ou baisser les prix en fonction de la récurrence de la mission. Par exemple à partir de plus de 15 heures de travail par mois, tu ne prends plus 40€ de l’heure mais 35€. Bien entendu en prenant toujours en compte le contenu des prestations rédactionnelles. Un peu comme une carte de fidélité !

Pourquoi facturer à l’heure ?

Comme tous les types de tarification, la facturation à l’heure a des avantages et des inconvénients. À toi de faire la balance en fonction de ce que tu veux pour ton activité.

Les avantages

Déjà, si tu es nul(e) en maths, le taux horaire c’est plutôt pratique. Tu jauges en fonction de la rédaction et publication, combien de temps tu vas passer dessus. Tu multiplies par ton taux horaire. Et voilà, t’as ton salaire pour cette mission ! Compliqué de se tromper dans ce genre de cas.

En plus, tu peux mettre en place la politique du “toute heure entamée est due” auprès de tes clients. Donc si tu passes 1h30 à rédiger un article web, tu pourras peut-être facturer 2 heures. Mais c’est une possibilité à prendre avec des pincettes, parce que le client peut refuser sans ménagement.

Et si tu as un appartement à payer et des vacances à prévoir, avoir un taux horaire peut te faciliter la vie pour tout ce qui est anticipation. Ça te permet de savoir grosso modo combien tu vas gagner (attention à ne pas oublier de déduire les taxes) selon tes missions. Idéal pour voir clair dans ta compta et prévoir ton séjour aux Seychelles, ou dans la Creuse selon le mois !

Les inconvénients

Un avantage ne vient jamais seul. L’inconvénient n’est jamais très loin derrière ! Et la tarification à l’heure n’a pas que des avantages, ce serait beaucoup trop beau.

Avec une facturation à l’heure, tu risques donc de rencontrer certaines petites ombres au tableau, compliquées à gérer au quotidien.

Déjà, déterminer ton taux horaire en fonction du contenu éditorial de la mission n’est pas si évident que ça. Il ne suffit pas de lire l’intitulé de l’article pour déduire “40€/heure” ou “25€/heure”. Tu risques de galérer un peu au début, mais ça ira mieux petit-à-petit.

Tu découvriras aussi les joies des missions qui cachent bien leur jeu. Tu sais ces missions “Trop faciles, en 15 minutes c’est torché”, qui en fait nécessitent 1h30 de recherches et 45 minutes de relecture du contenu rédigé ? Si tu as fixé ton taux horaire avec le client en avance, ça peut être problématique.

Si tu demandes au client d’augmenter le taux horaire une fois le texte terminé, tu risques de te faire traiter d’escroc. Mais en même temps, si tu places un taux horaire trop élevé dès le début, tu risques de te faire traiter d’arnaqueur. Donc bon, double tranchant, au petit bonheur la chance et surtout, à l’expérience !

Je te fais un petit résumé !

Si tu as la flemme de lire tout l’article, tu peux te contenter de ce petit résumé en quelques lignes (bon, tu vas rater un superbe article écrit avec amour, mais je ne juge pas).

Facturer à l’heure implique de calculer ton taux horaire. Il peut varier en fonction de ta légitimité (si tu as de la bouteille dans la rédaction SEO, ou si tu es diplômé), du client (mais pas à sa tête non plus, hein) et surtout de la mission, la complexité de son contenu professionnel et sa longueur.

À partir de là, c’est à toi de faire tes propres calculs, pour ne pas être sous-payé mais ne pas non plus surestimer la qualité éditoriale qui t’est demandée.

Si tu penses que la tarification à l’heure ne te convient pas trop, il existe plein d’autres manières de facturer pour un rédacteur web. Tu peux par exemple te renseigner sur :

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